Avant tout nous souhaiterions avoir des retours sur l’état d’avancement de la loi autonomie. Nous avons appris avec beaucoup de déception qu’en fin d’année dernière cette loi a été repoussée en raison de son coût, il semblerait que ce soit de nouveau le cas cet été.
Comme nous l’avions déjà évoqué auprès de Mme FABRE, nous demeurons très préoccupés par les effectifs des salariés et agents des EHPAD mais aussi de ceux des établissements médico sociaux du handicap. Notre fédération demande toujours un taux d’encadrement d’un agent par résident en EHPAD, pour l’heure il semble que l’atteinte de cet objectif est toujours au stade de la revendication. La crise sanitaire a mis à rude épreuve les professionnels de ces établissements ce qui a pour conséquence actuellement de compliquer les recrutements et de déstabiliser l’équilibre financier déjà précaire de plusieurs de ces structures.
En premier lieu, nous souhaitons savoir si un effort de financement des personnels des établissements médico sociaux est prévu dans cette nouvelle loi autonomie ou par une autre voie (hors investissement/reconstruction du plan de relance européen) et si des objectifs ont été redéfinis.
Nous restons préoccupés par l’impact de la Covid 19 sur plusieurs EHPAD qui demeurent en difficulté en 2021 avec des mesures de compensation des enveloppes d’hébergement qui ne couvrent que le premier trimestre 2021. Nous demandons à ce que ces mesures de compensation puissent perdurer sur toute l’année 2021.
Le principe de la convergence tarifaire a été gelé ces dernières années pour les établissements qui subissent les effets négatifs or qu’en est-il pour 2021 et les années suivantes ? Nous demandons l’annulation de cette mesure injuste qui reviendrait à appauvrir des structures qui, quoi qu’on en dise, n’ont pas les effectifs suffisants pour prendre en charge convenablement leurs résidents.
Pour plusieurs structures médicosociales de Gironde, le prix de journée n’a pas augmenté ce qui crée des difficultés pour les évolutions de prix courantes comme l’inflation énergétiques et alimentaire par exemple. Est-ce que ce type de situation pourra être amenée à être résolue ?
Concernant les USLD (Unité de Soin de Longue Durée), plusieurs de ces structures en Gironde sont en grande difficulté (déficits abyssaux et manque de personnel). Nous considérons que ces situations sont à la mesure des carences constatées dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes au même titre que dans les EHPAD. D’après l’ARS Aquitaine, un nouveau financement et un élargissement du type de public accueilli serait envisagé au niveau national. Cela pose pour nous la question du devenir des services hospitaliers de médecine par exemple si les USLD venaient à accueillir un public plus jeune. Nous souhaitons donc connaître les évolutions préconisées pour les USLD et souhaitons que ces situations de difficulté et de déficit puissent se résoudre rapidement.
Les mesures du Ségur de la santé ont permis une évolution des salaires dans une partie des établissements sous statut FPH. Pour les établissements hospitaliers psychiatriques d’Aquitaine qui dépendent d’un financement par DAF (Dotation Annuelle de Financement), il leur a été indiqué qu’une partie conséquente de ces évolutions de salaire serait à leur charge. Ces établissements sont de moins en moins bien dotés chaque année, pourtant leur rôle essentiel a été mis en lumière par l’augmentation du nombre de patients en grande partie en raison des conséquences des différents confinements et de la pandémie. Cette non compensation des mesures salariales du Ségur de la Santé reviendrait à supprimer des postes, ce qui est perçu comme une forme de sanction apportée à ces établissements et à leurs personnels. Nous demandons donc à ce que les mesures du Ségur puissent être compensées intégralement comme dans tous les autres établissements sanitaires publics et privés.
Pour ce qui est des mesures salariales dans les établissements médico sociaux, nous continuons à déplorer que les établissements financés par les Conseils Départementaux ne puissent pas bénéficier des mesures salariales du Ségur. Pourtant ces établissements comme le CDEF de la Gironde accomplissent un travail comparable aux personnels de certains services hospitaliers psychiatriques. Ne pas permettre aux professionnels paramédicaux de bénéficier des revalorisations de grilles rajoute de l’incompréhension et de la colère à des agents qui ne bénéficient pas de l’augmentation de 183 euros appliquée dans tous les autres établissements de la FPH. Cela est d’autant plus incompréhensible que ces mesures sont compensées par l’Assurance Maladie dans tous les établissements sanitaires publics et privés ainsi que dans tous les EHPAD et partiellement dans les établissements médico sociaux autonomes hospitaliers.
Nous constatons également que les Etablissements Français du Sang et de nombreux cabinets de radiologie (pourtant intégrés physiquement dans des cliniques) sont exclus de ces revalorisations salariales. Les salariés de ces établissements sont également extrêmement mécontents de cet état de fait.
Pour finir nous souhaitons que notre collègue Christelle GRABARSKI, Secrétaire Adjointe du GD FO Santé 33, agente dans une structure médicosociale publique du handicap puisse être présente lors de la visioconférence.
Sep 09